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“Cartes d’électeurs’’ : un mouvement pour réveiller la jeunesse

Cette initiative vise à mobiliser et renforcer la participation citoyenne et démocratique à l’approche des élections présidentielles de 2025.

En cette fin d’année 2024, l’inscription des jeunes camerounais sur les listes électorales reste un défi majeur. Pourtant la présidentielle de 2025 se profile comme une échéance cruciale pour l’avenir du pays. Conscient de cette urgence, Alain Boris Tientcheu, jeune entrepreneur, a lancé en juillet 2024 le mouvement “Cartes d’électeurs”.

Le panel de la conférence de presse de mardi 24 décembre 2024

 

Pour lui, cette initiative est une réponse directe à un probleme qu’il observe autour de lui. « Les jeunes ne s’inscrivent pas assez sur les listes électorales ; pourtant, ils sont une force essentielle pour notre pays », déclare Alain Boris Tientcheu, le promoteur du mouvement, avant de rajouter : « nous devons travailler, chacun à sa manière, pour inciter cette génération à jouer pleinement son rôle dans le processus démocratique ».

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Depuis sa création, le mouvement mène une série d’actions sur le terrain. Il a commencé par une sensibilisation dans des événements populaires, notamment lors d’un championnat de football à New Bell et à la foire du Ngondo. « Ce n’est qu’un début ; nous devons multiplier ces actions pour toucher davantage de jeunes », insiste Alain Boris Tientcheu.

Des acteurs politiques et associatifs en renfort

Ce mardi 24 décembre 2024, le mouvement “Cartes d’électeurs” a organisé une conférence-débat dans la ville de Douala. Plusieurs figures influentes ont pris part à la discussion, parmi lesquelles Philippe Nanga, coordonnateur de l’ONG Un Monde Avenir, Célestin Djamen, président de l’Alliance patriotique républicaine (APAR), le Dr Louison Essomba, enseignant de droit public à l’université de Douala, et Charles Élie Zang, conseiller municipal à la commune d’arrondissement de Douala 2ᵉ. « La mobilisation citoyenne est notre seule arme face aux déficits institutionnels de notre système électoral ; chaque citoyen doit s’inscrire, voter, mais surtout surveiller son vote ; ce processus appartient à tout le monde », explique Philippe Nanga, le coordonnateur de l’ONG Un Monde Avenir.

Lire aussi : Présidentielle 2025 : plus de 700.000 nouveaux électeurs inscrits

De son côté, Célestin Djamen rappelle l’importance des actions de terrain. « Les élections ne se gagnent pas dans les tribunaux, mais dans les urnes ; les partis doivent comprendre qu’ils doivent déployer des scrutateurs efficaces pour garantir la transparence des votes », affirme le président de l’Alliance patriotique républicaine (APAR). Ces interventions renforcent la mission du mouvement qui est de créer une “masse critique électorale”. Avec cette initiative, Alain Boris Tientcheu veut créer une mobilisation massive capable d’influencer les décisions démocratiques.

Un contexte politique fragile

Alors que le gouvernement se fixe l’objectif de stabiliser le pays en vue de l’émergence, l’organisation d’élections libres et transparentes reste un défi à relever. Pour Alain Boris Tientcheu, il est temps que la jeunesse, majoritaire dans la population, joue son rôle et arrête de tout attendre des autres. « Nous ne pouvons pas attendre que tout se règle d’en haut ; il faut que nous, citoyens, prenions les choses en main ; le vote, c’est notre arme ; mais encore faut-il s’inscrire et être prêt à défendre nos choix », argue le promoteur du mouvement. Allant dans le même sens, Philippe Nanga explique que la surveillance citoyenne du vote est un droit et si chacun surveille son vote, il est possible de contourner les imperfections du système et de renforcer le processus démocratique.

À partir du 2 janvier 2025, le mouvement compte intensifier ses efforts. « Nous allons organiser d’autres conférences, multiplier les sensibilisations et collaborer avec les médias pour toucher encore plus de personnes », annonce le promoteur. Il a également appelé à une implication collective. « Chaque organisation, chaque média doit se joindre à cet effort ; il s’agit de notre avenir », confie-t-il.

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