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Baccalauréat 2024 : les raisons du très faible taux de réussite

Le 4 décembre 2024, lors de son intervention devant les députés, la ministre des Enseignements secondaires a expliqué que les résultats était si mauvais à cause des réformes engagées.

La session 2024 du baccalauréat général au Cameroun a révélé un taux de réussite de seulement 37,26 %, un chiffre bien en deçà des 75,73 % obtenus l’année précédente. Ce résultat, qui marque une baisse drastique et le plus faible taux enregistré depuis deux décennies, est en grande partie attribuable à une réforme mise en place cette année par le ministère des Enseignements secondaires selon Nalova Lyonga.

Lors de son passage devant les députés le 4 décembre 2024, la ministre a expliqué que cette chute des résultats était liée à un effort visant à rétablir l’équité entre les deux sous-systèmes éducatifs du pays. Elle a souligné que, dans le passé, les élèves du sous-système francophone pouvaient être admis aux examens avec une moyenne inférieure à 10, alors que ceux du sous-système anglophone devaient obtenir au moins 10/20 pour être acceptés.

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Cette différence, selon la ministre, était injuste, et la réforme a été mise en place pour harmoniser les critères de réussite, imposant désormais une moyenne minimale de 10/20 à tous les candidats, qu’ils viennent du système francophone ou anglophone.

Les conséquences imprévues de la réforme

Bien que l’objectif de la réforme soit de rendre les exigences équitables entre les deux systèmes, elle a conduit à des répercussions inattendues. Le taux de réussite des candidats du baccalauréat général francophone a chuté de manière spectaculaire. Selon les chiffres de l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC), sur 133 868 candidats inscrits, seuls 49 521 ont réussi. Les résultats sont particulièrement faibles dans certaines régions de l’Extrême-Nord qui ont enregistré un taux de réussite de 29,58 %, l’Adamaoua, 30,03 %, et même des régions traditionnellement performantes comme le Centre et le Littoral ont obtenu des taux inférieurs à 42 %.

Une réforme nécessaire mais critiquée

Bien que cette réforme ait suscité des critiques en raison de son application rapide et de ses effets négatifs sur de nombreux candidats, la ministre a fermement défendu la nécessité de rétablir l’équité. « Il n’est pas possible de maintenir deux systèmes d’évaluation aussi différents dans un même pays ; il était crucial de rétablir l’équité et de préparer nos élèves à des standards compétitifs », a-t-elle affirmé.

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Toutefois, elle reconnait que des ajustements vont être nécessaires pour atténuer les conséquences de cette transition et promet que des mesures vont être mises en place pour mieux préparer les futurs candidats. « Nous mettrons en place des mesures pour accompagner les élèves et garantir leur réussite face aux défis imposés par cette réforme », a-t-elle conclu.

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