Affaire Junior Ngombe : la toile se mobilise

Depuis quelques jours, le hashtag Libérez Junior Ngombe sert de ralliement pour que l’opinion reste informée sur le sort de ce jeune tiktokeur.

Junior NGOMBE, âgé de 23 ans et président de l’association Jeunesse Débout pour le Changement (JDC), s’est distingué récemment par son engagement en faveur de la participation citoyenne. D’après ses soutiens, son principal objectif était d’inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales en prévision aux élections de 2025. Il a été interpellé à Douala mardi et conduit à Yaoundé au Secrétariat d’État à la Défense (SED) pour des raisons qui sont désormais connus de propagation de fausses nouvelles et incitation à la rébellion.

Alors qu’il était introuvable et même à ce jour, la mobilisation en sa faveur ne faiblit pas. Personnalités, anonymes, les internautes à travers les hashtags #LibérezJuniorNgombe ou encore #FreeJuniorNgombe dénoncent ce qu’ils qualifient de tentative de musèlement de la jeunesse.

La photo du jeune qui circule sur les réseaux sociaux accompagnée #tags LiberezJuniorNgombe

L’arrestation de ce jeune tiktokeur a donc suscité a suscité une vague de mécontentement sur les réseaux sociaux. « La liberté d’expression est un droit constitutionnel intouchable. Libérez ce jeune. L’indignation est tout ce qui nous reste, vous avez déjà le pays », écrit Paul Laurent NYOBE LIPOT, sur X. Le concepteur de jeux vidéo Olivier MADIBA d’ajouter : « Notre liberté d’expression est un droit fondamental du Cameroun. Nous, les jeunes camerounais, en appelons à la responsabilité du président @PR_Paul_BIYA de garantir que ce jeune homme soit libéré. Il n’a enfreint aucune loi en demandant aux jeunes de voter ».

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Pour beaucoup, Junior NGOMBE n’a fait que donner son point de vue et livrer sa pensée au sujet de ce qui se passe dans le pays. « Je ne peux rester indifférente face à cette volonté manifeste de museler les gens. La liberté d’expression est un droit », affirme Caroline MVENG Sur X. Une opinion partagée par la journaliste Clarence YONGO écrit sur son compte Facebook : « Le peuple souffre, ne le muselez pas. Ne faites pas taire la jeunesse. La liberté d’expression est un droit fondamental ». « Donc Junior NGOMBE est plus dangereux que les vendeurs de drogue qui circulent dans les écoles au Cameroun ? On parle même de quoi là ! ? », s’interroge l’activiste Remi TASSING sur X.

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« On les préfère dans les bars, fumant la chicha en s’enfilant des litres d’alcool et sniffant la drogue », déclare Aristide MABATTO sur X. CriticalRole, un internaute pointe du doigt le régime en place. « Voilà tout l’héritage que le régime #Biya laissera à la jeunesse camerounaise. Elle est condamnée à se taire ou à ne l’ouvrir que pour chanter ses louanges. À défaut de ça, elle est poussée à l’exil par tous les moyens et au péril de sa vie », note-t-il sur X.

Des personnalités dans la danse

Bien qu’une franche des internautes estiment que Junior Ngombe serait allé un peu loin dans ses déclarations et prises de position, elles sont nombreuses ces personnalités et anonymes qui ont pris fait et cause pour lui.

Me AKERE MUNA exprimait déjà son intention de s’impliquer dans cette affaire pour s’assurer que les droits de ce jeune soient respectés. C’est désormais chose faite depuis ce lundi 29 juillet. Il s’est constitué pour défendre Junior Ngombe. Il déclarait sur X ce weekend « Malgré les défis auxquels il est confronté, il (Junior Ngombe) garde espoir en un avenir meilleur au Cameroun. Il n’a pas pris le risque de traverser des territoires dangereux comme le Sahara ou la Méditerranée, mais se retrouve maintenant dans une situation précaire dans son propre pays ».

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La député Nourane FOSTER de s’insurger « Le fer de lance de la Nation, la soi-disant Jeunesse n’a plus rien, vous avez tout et toute la puissance. Laissez-nous au moins la possibilité de nous exprimer. JUNIOR NGOMBE exprime juste ce désespoir ressenti par tous les jeunes Camerounais ». «Celui qui n’a pas peur n’a pas de courage. Ne cédons pas !»,écrit KAH WALLA dans l’un de ses nombreux posts sur le sujet. L’influente entrepreneure Rebecca ENONCHONG pour sa part parle d’un « Un prisonnier d’opinion. Détenu parce qu’il a exprimé son opinion sur le régime camerounais ».

Selon la Constitution du #Cameroun, Junior Ngombe a droit à:
-sa parole
-ses opinions politiques
-l’expression de ses opinions@CabinetCivilPRC @PR_Paul_BIYA @mindefcm son arrestation est hors la loi et fait du Cameroun un état voyou aux yeux du monde.#FreeJuniorNgombe pic.twitter.com/iQYdrQ1GLs

— Kah Walla (@KahWalla) July 27, 2024

En attendant de savoir le sort réservé à Junior NGOMBE, les internautes sont bien décidés à ne pas se laisser intimider.