Prière et délivrance : le pasteur Chris Ndikumana paralyse Douala
Samedi dernier, les quartiers Yassa, Nyalla, Japoma, et environs étaient inaccessibles, du fait de la marée humaine présente à l’esplanade du stade Japoma où se tenait cet évènement.
C’est par là marche à pied que Arnaud est rentré chez lui samedi, 18 novembre dernier. Sorti d’une réunion au quartier Nyalla Château à 19h, c’est finalement à minuit qu’il regagnera son domicile situé au quartier Yassa. La faute à d’interminables bouchons observés sur la voie publique ce jour-là. Sur place, rien ne bouge. Dans la zone de Nyalla, Yassa, Japoma et environs, véhicules, motos, et même piétons sont coincés. Dans ces embouteillages monstres, certains véhicules n’ont pas avancé d’un seul mètre depuis plusieurs heures. Les motos se frayent avec beaucoup de peine en se frayant un passage entre les véhicules et les piétons.
Conséquence, les prix du transport par moto explosent. Certains conducteurs exigent la somme de 3000 Fcfa pour rallier Nyalla à Yassa. Un trajet qui coute habituellement 100 Fcfa par taxi et maximum 250 Fcfa par moto. Du côté de Ndogpassi où ces énormes bouchons se sont faut ressentir, les conducteurs de moto exigent entre 1000 Fcfa et 2000 Fcfa pour partir du marché Ndogpassi à Yassa. Le trajet coûte habituellement entre 250 Fcfa et 300 Fcfa à moto, et entre 150 Fcfa et 200 Fcfa par taxi. Mais, face à la difficulté pour ces engins, plusieurs choisissent la marche à pieds. Ces interminables bouchons ont duré toute la journée de samedi, jusqu’à dimanche matin.
A l’origine de ces bouchons monstrueux, la journée de prière et de délivrance organisée par le pasteur burundais Chris Ndikumana, à l’esplanade du stade de Japoma. L’évènement a mobilisé des camerounais partis de plusieurs autres régions du pays. Certains spectateurs venus pour le match qui opposait les Lions indomptables à l’Ile Maurice, vendredi dernier, y sont restés après la rencontre, afin d’avoir la pace la plus proche possible du podium. « Les gens sont venus avec leur nourriture pour manger, et leur eau pour boire. Ceux qui y ont passé la nuit ont apporté le nécessaire pour dormir. Certaines personnes sont venues avec leurs chaises pour s’asseoir », relate Anne, une participante à cette nuit de prière. Sur place, au regard de l’insuffisance des places assises, certains ont déboursé jusqu’à 1000 Fcfa pour pouvoir avoir une chaise et s’asseoir.
Pour les adeptes de cette application dénommée Kanguka et à travers laquelle le pasteur fait des enseignements bibliques tous les jours dès 5h, la présence du pasteur Chris Ndikumana au Cameroun était une occasion qu’il ne fallait pas rater. « Il fait beaucoup de merveilles. C’est pourquoi j’ai aménagé mon programme pour me rendre disponible pour assister à cette journée de prière et de délivrance », explique Albertine. Un évènement qui a contraint Albert, habitant au quartier Yassa, à passer la nuit chez ses parents au quartier Brazzaville, lui qui s’y était rendu pour une réunion. De nombreux bus de transport interurbain arrivés à la pénétrante Est de Douala dans la mi-journée de samedi sont finalement arrivés à destination après plusieurs heures passées dans ces bouchons.
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