Loi de finances 2023 : le Minfi donne les grandes orientations à Douala
En hausse de 264,7 milliards Fcfa, l’enveloppe globale de la loi de finances 2023 est fixée à 6345,1 milliards Fcfa. Ledit budget a été présenté à Douala, au cours de la cérémonie de lancement du budget de l’Etat de l’exercice en cours.
Entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2023, la loi de finances vient d’être officiellement présentée aux opérateurs économiques de la ville de Douala, au cours de la cérémonie solennelle de lacement du budget de l’Etat de l’exercice 2023. Face aux hommes d’affaires à Douala, le ministre des Finances (Minfi) Louis Paul MOTAZE a présenté les grands axes de ce budget, et les principaux points sur lesquels l’Etat entend mettre l’accent pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la réalisation de ce budget. Afin de soutenir la mise en œuvre des politiques publiques, l’enveloppe globale de la loi de finances 2023 est fixée à 6 345,1 milliards Fcfa, contre 6 080,4 milliards Fcfa en 2022. Soit une augmentation de 264,7 milliards Fcfa (4,4%).
Dans ce contexte, l’action du gouvernement est orienté vers l’amélioration de la compétitivité et de la productivité de l’économie ; la lutte contre l’inflation ; la préservation des couches sociales contre la vie chère ; la poursuite de la mise en œuvre de la couverture santé universelle ; le renforcement du processus de désarmement, démobilisation et réintégration ; et poursuivre la reconquête des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord… « En outre, nous devons nous déployer pour assurer le démarrage des projets industriels et miniers annoncés par le Chef de l’Etat. L’aboutissement de ces projets permettront çà n’en point douter, de diversifier les sources de revenus de l’Etat, de structurer notre économie et de créer de nouveaux emplois pour la jeunesse », note le Minfi.
Accélérer la politique de l’import-substitution
S’agissant de l’amélioration de la productivité et de la compétitivité de l’économie, la politique de l’import substitution amorcée depuis deux ans sera largement mise à contribution. Une enveloppe globale de 136 milliards Fcfa a été prévue en termes de crédits budgétaires pour permettre aux administrations impliquées dans le processus d’accompagner efficacement les producteurs locaux, contre 33 milliards Fcfa en 2022. Et pour donner aux producteurs locaux des marges de manœuvre nécessaire à une production locale massive, rentable et à la portée du consommateur, plusieurs mesures fiscales-douanières ont été prises. Elles visent l’amélioration du dispositif de production des secteurs agricoles, de l’élevage, de la pêche, l’amélioration des mesures additionnelles pour les entreprises de transformation de la matière première locale.
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Toutefois, « le budget 2023 doit permettre au gouvernement de veiller d’une part, au respect des engagements pris dans le cadre du Programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international pour la période 2021 – 2023 pour lequel une mission de revue séjourne actuellement dans notre pays, et d’autre part à la mise en œuvre satisfaisante des mesures structurelles contenues dans la feuille de route des programmes d’appuis budgétaires négociés avec les autres partenaires (Banque mondiale, Union européenne, Bad, Afd) », insiste Louis Paul MOTAZE d’après qui une bonne partie de ce budget sera affectée à la politique de décentralisation et au Budget d’investissement public.
Une loi de finances dont la mise en œuvre va s’effectuer dans un contexte particulièrement difficile marqué par la persistance sur l’économie, des effets négatifs de la crise Russo-Ukrainienne, prévient le ministre des Finances, Louis Paul MOTAZE.
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